Mois : février 2022
7 février 2022 par Benoît Bailleul
« Mon espace santé » est un nouvel outil de l’Assurance maladie qui va regrouper vos données médicales. Sur le papier le but est de faciliter la vie des patients et des professionnels de santé, mais il existe toujours le risque de fuite de données. Autre problème : à qui sera communiqué votre dossier médical à l’avenir ? Nous allons vous expliquer comment refuser sa création…
Votre dossier médical est confidentiel. C’est un recueil de tout ce qui concerne votre santé : prescriptions de médicaments, radios, antécédents, notes de vos médecins, lettres et comptes-rendus, examens, recommandations, etc. Mon espace santé propose donc de centraliser tout ça en y ajoutant un agenda et une messagerie pour faire « Web 2.0 ». Le but est de faciliter la tâche des médecins puisqu’ils auront tout votre passé médical sous la main. Parce que ce n’est pas le cas déjà ? Lorsque vous êtes né à Tourcoing et que vous déménagez à Marseille, vous pensez que votre chirurgien ne demandera pas votre dossier médical à un confrère avant de vous opérer ?
36-15 TA VIE
Ce qui change avec cette création c’est surtout que les données seront accessibles en ligne sur un serveur centralisé. Pourtant, rien n’a filtré quant à la méthode de chiffrement. Tout ce qu’on sait c’est que c’est hébergé en France et que la RGPD est censée nous protéger… Et qui y aura accès ? Quelles personnes ? Quels systèmes informatiques ? Car le problème avec le secret médical c’est qu’on aimerait bien qu’il reste secret voyez-vous. Oui c’est un peu « vieille école », mais si je suis allé en cure de désintoxication, en hôpital psychiatrique ou qu’on ma soigné pour un viol ou un coma éthylique, j’aimerai que ça reste entre moi et mon médecin, autant que faire ce peut.
Car outre la curiosité humaine, il y a aussi le risque de piratage et de chantage.
Un scénario catastrophe tout à fait plausible…
Imaginez aussi qu’au gré des différents gouvernements qui se succéderont dans le futur, de plus en plus d’entités n’aient accès à ce DMP (Dossier Médical Partagé, déjà il y a un problème dans le nom). Votre banque ? Votre assurance ? Vous pensez qu’un banquier vous accorderait un prêt sachant que vous avez déjà eu un cancer ? Ou qu’une assurance vous couvrirait si d’aventure elle savait pour votre alcoolisme ou votre opération des yeux ? Ne faites pas comme si vous n’aviez rien à cacher : nous avons tous quelque chose à cacher et si le secret médical existe c’est pour de multiples bonnes raisons.
Il n’est pas encore trop tard pour vous opposer à la création de Mon espace santé. Le problème c’est que si vous ne faites rien, on considérera que vous êtes consentant. Il faut donc absolument vous manifester le plus vite possible !
Mes hémorroïdes ne seront pas sur Mon espace Santé
Bien sûr nous voyons arriver de loin nos détracteurs : « Vous voyez le mal partout ! », « Vous nous décrivez le crédit social à la chinoise, c’est ridicule ».
Peut-être.
Mais qui s’est fait vacciner pour aller à la piscine ? Qui est tout content de pouvoir boire debout ou de manger dans le train ? Qui s’était dit « Ha non, ils ne masqueront pas mes enfants. Jamais », mais qui achète une boîte de masques chirurgicaux taille S à Carrefour toutes les semaines ? Qui courbe l’échine comme une moitié d’Homme depuis 2 ans ?
Alors si vous voulez au moins garder vos hémorroïdes pour vous, suivez le guide…
Dites NON à « Mon espace Santé »
1/ Opposez-vous !
Rendez-vous sur https://www.monespacesante.fr/ et faites défiler la page jusqu’en bas. Vous trouverez un bouton M’opposer à Mon espace santé : c’est ici que ça se passe !
Le 5 janvier 2022, nous pouvions lire dans les colonnes du Parisien « les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ». Ces mots choquants, provenant d’Emmanuel Macron, ont fait le tour du monde et alimenté de nombreuses chroniques et débats sur le devoir d’un président quant à l’unité des Français. Suite à la décision du Conseil constitutionnel de valider la loi sur le passe vaccinal, certains sont allés jusqu’à s’interroger, non sans une pointe d’ironie, si le « droit d’emmerder » n’avait pas été consacré dans la Constitution. Des devoirs aux droits, il n’y a qu’un pas