Mois : avril 2022
La Pologne refuse de recevoir et de payer de nouvelles livraisons de vaccins anti-COVID, a déclaré mardi le ministre de la Santé, indiquant que son pays disposait toujours de 25 millions de doses non-utilisées.
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«À la fin de la semaine dernière, nous avons eu recours à la clause de force majeure et informé à la fois la Commission européenne et le principal fabricant de vaccins (Pfizer, ndlr) que nous refusions de recevoir ces vaccins et que nous refusions également d’effectuer les paiements», a déclaré Adam Niedzielski à la télévision d’informations en continu TVN24.
«Cette situation entraînera un conflit juridique. En fait il a déjà lieu», a-t-il ajouté en indiquant que le contrat portant sur les vaccins avait été signé «entre la Commission et les producteurs» et que son pays n’est pas directement partie à ce contrat.
Selon lui, la Pologne, pays de 38 millions d’habitants, dispose toujours de 25 millions de doses de vaccins, alors que 67 à 70 millions d’autres ont été commandées.
Actuellement, environ 51% des Polonais ont été entièrement vaccinés, 59% ont reçu une seule dose, et le taux de vaccination a fortement baissé, selon les données du ministère de la Santé.
«Nous sommes très déçus par l’attitude de la Commission et des producteurs», a encore indiqué M. Niedzielski, ajoutant que son pays a cherché en vain à étaler les livraisons sur plusieurs années et soulignant les coûts élevés des vaccins.
«Le contrat que nous avons conclu avec une seule société s’élève à 6 milliards de zlotys (1,3 Md EUR) jusqu’à la fin de 2023, et cette année, il s’élève à plus de 2 milliards», a-t-il déclaré, ajoutant que la Pologne se trouvait actuellement sous pression financière en raison de l’afflux de réfugiés ukrainiens.
«Nous estimons donc également qu’à l’échelle de l’UE, nous sommes en droit d’attendre que des instruments spéciaux, qui nous donneront au moins plus de flexibilité dans ces contrats, soient conçus pour nous», a-il déclaré.
À Bruxelles, la Commission européenne a indiqué avoir été informée de la décision de Varsovie.
«Les États membres sont liés par leurs obligations contractuelles, mais la Commission comprend bien sûr la position difficile dans laquelle se trouve la Pologne et continuera à faciliter les discussions entre le gouvernement polonais et le fabricant afin de trouver une solution pragmatique à cette situation spécifique à laquelle est confronté le pays», a déclaré mardi Stefan De Keersmaecker, porte-parole de la Commission.
Le cabinet de conseil américain, McKinsey, très proche du gouvernement français, vient d’être ébranlé par une terrible révélation faite par le New York Times (et consultée par Lecourrier-du-soir.com). En fait, d’après The Times, le cabinet de conseil américain, tout en conseillant le géant pharmaceutique Purdue (dont les médicaments avaient déclenché la fameuse crise des opioïdes) siégeait au sein du FDA (Food and Drug Agency), l’agence américaine chargée de valider la vente des médicaments de Purdue qui avaient fait plus de 52 000 morts
Sale temps pour McKinsey, le très puissant cabinet de conseil américain dont la proximité avec l’Etat français a suscité, peu avant le 1er Tour de la présidentielle française, un vif tollé dans la classe politique, en raison des montants exorbitants qu’il a touchés en offrant ses services au gouvernement dans de nombreux domaines, y compris sanitaires.
Mais, si en France, les médias et les hommes politiques se sont beaucoup focalisés sur les avantages fiscaux dont a pu bénéficier McKinsey, aux Etats-Unis, c’est son rôle trouble dans la crise des opioïde qui a déclenché, ces derniers jours, une vive indignation au sein de la classe politique.
En effet, tout part d’une révélation faite ce 13 avril par quatre journalistes du New York Times (Christ Hamby, Wait Bogdanich, Michael Forsythe et Jennifer Valentino-DeVries). Dans une enquête menée par ces derniers (et lue par Lecourrier-du-soir.com), les journalistes disent avoir consulté des milliers de documents compromettants pour McKinsey car indiquant un “conflit d’intérêts” indéniable.
18 avril 2022 15:33 Mis à jour: 18 avril 2022 15:33
Selon le numéro d’avril du Journal of Pediatric & Adolescent Gynecology, des cas d’ulcères vulvaires rares ont été diagnostiqués chez des adolescentes après avoir reçu une deuxième dose du vaccin Pfizer à ARN messager (ARNm).
La revue médicale a rapporté six cas d’adolescentes âgées de 12 à 16 ans ayant développé des ulcères génitaux douloureux dans les quatre jours suivant leur deuxième dose de vaccin, dont deux cas survenus après une infection au Covid‑19.
C’est la première fois que des cas d’ulcères vulvaires chez des adolescentes et des jeunes femmes sont abordés et discutés dans la littérature médicale.
Les médecins ayant constaté ces cas affirment qu’il est « important d’identifier et d’expliquer les effets indésirables possibles pour aider à dissiper l’hésitation que certains patients peuvent ressentir à l’idée de recevoir un nouveau vaccin. »
Les ulcères vulvaires (connus sous le nom d’ulcères vulvaires aphteux, d’ulcères de lipschütz ou d’ulcérations génitales aiguës) sont des lésions douloureuses non sexuellement acquises formées sur les structures externes des organes génitaux féminins, ou la vulve. Cette affection touche principalement les adolescents et les jeunes femmes, mais des cas de femmes plus âgées ont également été signalés.
Contrairement aux aphtes, qui constituent un effet indésirable avéré de certains vaccins, dont les injections Covid‑19, les ulcérations vulvaires ne le sont pas.
Au 14 avril, une simple recherche sur le Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS), le système américain de signalement d’effets secondaires, pour ulcère aphteux, ulcération vaginale, ulcération vulvaire, liés vaccin Pfizer Covid‑19, résultait sur 282 événements indésirables.
Parmi ceux‑ci, plus de 40 rapports étaient liés à des ulcères génitaux chez des adolescentes et des jeunes femmes quelques jours après la deuxième injection Pfizer, tandis que les autres étaient des rapports d’ulcères buccaux. Plusieurs cas sont également survenus après la première et la troisième dose.
La plus jeune à avoir présenté des ulcères vulvaires était une fillette de 10 ans de Caroline du Nord, qui a développé plusieurs lésions douloureuses 24 heures après sa deuxième injection Pfizer le 29 janvier 2022 (numéro d’identification VAERS : 2087752‑1). Elle a été testée négative pour le virus de l’herpès simplex. Le rapport ne mentionne pas si elle a été testée au Covid‑19.
Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) mettent en garde contre le fait que les rapports transmis au VAERS ne constituent pas nécessairement une preuve du lien de causalité.
« Bien qu’ils soient très importants pour surveiller la sécurité des vaccins, les rapports VAERS ne peuvent pas être utilisés de manière isolée pour déterminer si un vaccin a causé ou contribué à un événement indésirable ou une maladie », ont écrit les CDC.