«Parmi les cerveaux de l’assassinat figure un colonel français qui a commandé des régiments au Tchad, au Kosovo et en Afghanistan», a déclaré le chef de l’Etat malgache Andry Rajoelina, demandant néanmoins de laisser «la justice travailler».
Plus de deux semaines après l’arrestation par la police des auteurs présumés d’un projet de coup d’Etat à Madagascar, le président malgache Andry Rajoelina s’est publiquement interrogé le 8 août au soir sur l’éventualité de l’implication de la France dans cette affaire.
«Parmi les cerveaux de l’assassinat figure un colonel français qui a commandé des régiments au Tchad, au Kosovo et en Afghanistan», a déclaré le président malgache dans une intervention sur les chaînes publiques de télévision.
«Mais laissons la justice travailler, je n’ai pas de problème personnel dans mes relations avec la France», a ajouté Andry Rajoelina.
«Il faut attendre les résultats de l’enquête qui va révéler s’il s’agit d’un acte isolé ou non. C’est l’enquête qui va répondre à tout ça», a-t-il poursuivi.
«Si on veut me tuer, c’est à cause de mon engagement à protéger notre nation», a-t-il encore affirmé.
Deux Français incarcérés Le chef de l’Etat malgache, élu en 2018, a fermement condamné ce projet présumé de coup d’Etat, soulignant que «la divergence de points de vue ne justifie pas un meurtre». Andry Rejoalina s’est aussi interrogé sur le statut de «conseiller de l’archevêque d’Antananarivo» du cerveau présumé de cette affaire. «Sur le CV et les cartes de visite du cerveau de ce projet d’assassinat, il est écrit qu’il est conseiller de l’archevêque d’Antananarivo.
Mais tout ce que je peux dire c’est que j’ai reçu une lettre du Vatican en signe de solidarité après ce projet d’assassinat», a assuré le président malgache.