L’Agence européenne des médicaments a octroyé une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour le vaccin de Pfizer/BioNTech sur la foi des données transmises par Pfizer. La Commission a négocié une option d’achat pour 2,3 milliards de doses de plusieurs candidats vaccins, mais seuls ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna ont été autorisés sur le marché européen à ce jour.
Or, Pfizer a été condamné à de multiples reprises aux États-Unis pour falsification de données, corruption active et versement de commissions occultes. En 2016, le laboratoire a été également condamné en Angleterre à une amende de 84,2 millions de livres pour la surfacturation du prix de son traitement contre l’épilepsie. En 1996, Pfizer avait aussi été accusé d’avoir provoqué au Nigeria la mort de 11 enfants et des dommages physiologiques sur beaucoup d’autres en testant sur eux un antibiotique. Wikileaks a révélé en 2010 que Pfizer aurait essayé de trouver des preuves de corruption contre le ministre de la justice nigérian pour le contraindre à abandonner ses poursuites.
Ce passif et les méthodes de Pfizer ont-ils été pris en compte par la Commission lors des négociations?