La décision était attendue ce vendredi : le professeur Raoult a reçu un blâme du Conseil de l’Ordre des médecins. Une sanction « politique », pour Me Di Vizio, qui juge qu’elle est finalement minime au regard de la cabale dont a été victime le directeur de l’IHU.
Didier Raoult s’était rendu le 5 novembre à l’audience, dépaysée à Bordeaux, pour répondre devant ses pairs d’une multitude de griefs, dont la promotion d’un traitement « insuffisamment éprouvé », un manque de confraternité, et en définitive « l’ensemble de son œuvre » mise en accusation – sans qualifications précises, nous avait expliqué son avocat devant les instances disciplinaires, Me Di Vizio, le lendemain :
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C’est aujourd’hui à 16 heures que la nouvelle est tombée : un blâme. Une sanction intermédiaire et relativisée comme tel par Me Di Vizio. Ce dernier avait demandé à la chambre disciplinaire de déclarer la plainte irrecevable, l’enjoignant de ne pas se prêter à un « procès politique ». Joint par France Soir, il prend acte du caractère… « politique » de la décision, tout en soulignant qu’elle est minime au regard de la campagne menée envers son client. Il la juge « pacificatrice », symptôme d’une volonté de « préservation de la paix sociale ». En attendant les motivations de la décision, il présume que c’est la communication du professeur Raoult qui a été jugée, pour aboutir à cette décision modérée, et non ses choix thérapeutiques (le fameux « charlatanisme ») qui n’auraient théoriquement pas pu conduire à une telle sanction.
Un opposant au Pr Raoult également sanctionnéclosevolume_off
Le docteur Guillaume Gorincour, visé par une plainte du professeur Raoult pour « manque de confraternité », a lui écopé d’un « avertissement » : une sanction inférieure au blâme, mais embarrassante au regard de son poste de vice-président du Conseil de l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône. Sauf à faire appel et voir cette décision infirmée, il devra y abandonner son siège.
Pas d’appel envisagé
À l’annonce de la décision, le professeur Raoult n’entend pas pour le moment faire appel, indique son avocat, pas mécontent de voir « les espoirs de radiation » de certains battus en brèche. « Tout ça pour ça ! », moque-t-il, ne se privant pas de souligner le ridicule de la situation, en comparant la gravité des griefs martelés depuis 18 mois par la meute des opposants et détracteurs du Pr Raoult, au regard de la décision rendue : ce n’est pas la non-recevabilité attendue, ou à défaut, la relaxe espérée, mais ce blâme de « lycéen » pour son client semble être un pis-aller dont ils s’accommodent.
Auteur(s): FranceSoir