Des soignants libéraux auraient touché des milliers d’euros de trop-perçu durant la crise du Covid-19 pour leur participation aux campagnes de vaccination.
« J’ai reçu plus de 6 500 euros de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie, ndlr) en un an, et rien de tout cela ne m’est dû », révèle à actu.fr Éric*, infirmier libéral originaire d’Occitanie.
Il dénonce un vide administratif sur lequel la CPAM aurait fermé les yeux. Un vide qui participerait à la dette de l’Assurance Maladie.
Éric ne souhaite pas conserver cet argent mais il indique se heurter à l’inaction de l’administration. La faille : l’enregistrement des patients dans les centres de vaccination contre le Covid-19.
De mystérieuses sommes
En août 2021, Éric voit apparaître sur son compte la somme de 3 000 euros, versée par la CPAM. « Je les ai appelés, et on m’a dit que c’était lié aux actes d’enregistrement dans les centres », raconte l’infirmier.
Pendant un an, Éric a prêté sa carte professionnelle de santé (CPS) à des bénévoles, qui s’occupaient d’enregistrer les patients sur l’ordinateur.
La carte CPS est nécessaire pour tout enregistrement de ce type, et n’est détenue que par des soignants travaillant en libéral. « Les bénévoles enregistrent les patients sous notre nom en utilisant notre carte », explique Éric.
L’acte d’enregistrement d’un patient est rémunéré automatiquement, à raison de 5,40 euros. Les infirmiers libéraux sont généralement payés à l’acte. Or, en centre de vaccination, ils étaient salariés. Les deux modes de rémunération n’auraient pas dû se cumuler.