Le géant allemand Bayer pourrait être démantelé à la suite d’une multitude de problèmes provoqués par le rachat de l’entreprise américaine Monsanto, selon les informations qui circulent depuis la nomination du nouveau président de l’entreprise.
L’annonce du départ à la retraite de l’actuel dirigeant Werner Baumann, mal aimé des investisseurs de la société, dès le mois de mai, a été une surprise. Cependant, l’on savait déjà depuis un certain temps que la société désignerait une nouvelle direction à l’expiration du mandat de M. Baumann en 2024.
Le nouveau dirigeant sera Bill Anderson, un Américain qui travaillait auparavant pour la société pharmaceutique suisse Roche.
Entre-temps, les déclarations faites jeudi (9 février) par le président du conseil de surveillance de Bayer, Norbert Winkeljohann, ont suscité des rumeurs selon lesquelles la société pourrait être démantelée. Le fait que M. Winkeljohann soit resté vague dans sa formulation de la mission de M. Anderson au sein de l’entreprise a été interprété par les observateurs et les investisseurs comme un signe de rupture.
Le changement de président est également considéré comme rendant cette étape plus probable, car les dirigeants actuels se sont jusqu’à présent opposés à une scission, arguant que cela détruirait la valeur de l’entreprise au lieu de la faire croître.
Auparavant, des documents internes de calcul de la valeur ajoutée potentielle d’une scission avaient fuité et été divulgués par plusieurs médias. Bayer fait partie des dix plus grandes entreprises allemandes en termes de capitalisation boursière.
Récemment, cependant, le géant de la chimie a subi des revers importants à la suite du rachat de l’entreprise agrochimique américaine Monsanto, qui produit l’herbicide controversé Roundup. Avec cette acquisition, Bayer a également hérité d’une multitude de procès en cours concernant les effets secondaires nocifs de cette substance, ce qui a fait chuter le cours des actions.