Le MR entame un travail sur l’allocation universelle, et, dans ce cadre, une étude va être menée durant les prochains mois. L’allocation universelle, aussi appelée revenu de base, prévoit de verser de l’argent chaque mois à tous les citoyens, et ce dès leur naissance. Pour être bien clair, ce revenu de base présente trois caractéristiques essentielles : c’est un revenu universel, individuel et inconditionnel, explique Daniel Dumont, professeur de droit à l’ULB.
« Cela signifie que tout le monde touche ce revenu, que l’on ait à charge une famille ou pas, que l’on soit seul ou cohabitant, et peu importe que l’on soit riche ou pauvre. Enfin, ce revenu identique pour tous serait octroyé sans contrepartie, sans exigence de travail, que l’on soit disposé ou non à chercher un emploi ».
Deux scénarios
En fait, sur la table, il y a deux scénarios très différents au revenu de base, explique l’économiste Philippe Defeyt. « Il y a d’abord le modèle libéral, qui proposerait plus ou moins 1000 euros par mois mais pour le reste, le citoyen se débrouille. Puis il existe un modèle avec un revenu plus modeste, aux alentours de 500-600 euros, mais qui coexisterait avec la sécurité sociale. Par exemple, une personne qui serait au chômage toucherait le revenu universel, de même qu’un pourcentage du salaire de l’emploi qu’elle aurait perdu ».
Du côté de la FGTB, on se dit opposé à cette idée du revenu de base. « Avec un revenu de base, l’employeur va considérer qu’un employé touche déjà plusieurs centaines d’euros et donc sera peu enclin à concéder des augmentations salariales. Lors de négociations, ce sera donc plus compliqué à obtenir », estime Thierry Bodson, le président de la FGTB.