Un vent de liberté souffle sur le Bade-Wurtemberg. Depuis le 11 février, et malgré le confinement partiel qui règne en Allemagne, plusieurs villes et arrondissements de ce Land frontalier de la France ne sont plus soumis au régime du couvre-feu, en vigueur partout ailleurs, rapporte notamment France 3 Grand Est. Les communes concernées peuvent remercier une habitante de Tübingen, dans le centre de la région, qui avait contesté cette restriction devant la justice et a obtenu gain de cause.
Cette Allemande anonyme avait en effet saisi en urgence le tribunal administratif de Mannheim pour faire cesser cette mesure qu’elle jugeait inutile. La justice lui a finalement donné raison, estimant qu’un couvre-feu ne se justifiait plus au regard de la situation sanitaire. Les magistrats ont notamment fait valoir le taux d’incidence du Bade-Wurtemberg, qui est passé de 200 nouveaux cas pour 100 000 habitants au moment de Noël à 59 mardi 9 février, détaillent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Ils ont donc décidé qu’un couvre-feu généralisé ne se justifiait pas et qu’il contrevenait même à la liberté fondamentale de circuler.
Un couvre-feu rétabli localement en cas de besoin
Ainsi, 18 villes et arrondissements du Bade-Wurtemberg sur 44 sont concernés par cette levée du couvre-feu nocturne. Parmi eux, trois arrondissements frontaliers de la France (Rastatt, Emmendingen, Fribourg-Forêt-Noire) et trois villes voisines (Karlsruhe, Baden-Baden et Fribourg). En revanche, dès qu’une de ces collectivités locales verra son taux d’incidence dépasser la limite des 50 cas positifs pour 100 000 habitants, elle devra rétablir localement le couvre-feu, précise France 3.