La justice espagnole, à nouveau, fait parler d’elle. S’il y a un pays où la justice a donné du fil à retordre aux autorités étatiques dans la gestion de la crise sanitaire, c’est bien l’Espagne, pays où plusieurs tribunaux régionaux se sont récemment levés pour dire non au Pass Sanitaire.
Et la justice n’en a pas encore fini de défier l’Etat central qui avait imposé, pour une deuxième fois consécutive, l’Etat d’urgence sanitaire le 3 novembre 2020 sur toute l’étendue du territoire national. Une mesure qui n’est pas du goût du tribunal constitutionnel espagnol qui la déclare anticonstitutionnelle.
C’est en tout cas l’information qui nous est parvenue de plusieurs sources espagnoles, dont ABC. En effet, à en croire ce média, une plainte déposée par le parti d’extrême-droite VOX a été reçue par la justice espagnole. Dans ladite plainte, le parti politique dirigé par Santiago Abascal dénonce des mesures liberticides qui constituent une atteinte aux libertés fondamentales prises par des gouvernements régionaux qui n’en avaient pas l’autorité. VOX s’est aussi plaint que cet Etat d’urgence ait été décidé sans l’avis du Parlement.
Sur ce point, le média ABC souligne que durant le second Etat d’urgence qui a duré du 3 novembre au 9 mai, le Parlement espagnol a été presque fermé et durant toute cette période, le gouvernement n’a pas fourni des explications aux députés du peuple. “Il n’y avait de séance plénière que lorsque Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, en avait envie, dans une stratégie politique que plusieurs partis de l’opposition ont qualifiée de ‘séquestration du Parlement’”, a fait remarquer la source.