La Haute autorité de Santé considère que la prise du Molnupiravir « risquerait d’induire une perte de chance pour les patients, qui ne se verraient pas traités » par un autre médicament plus efficace. Le gouvernement en avait pourtant commandé 50 000 doses.
Nouveau revers pour le Molnupiravir. La Haute Autorité de santé a annoncé ce vendredi 10 décembre qu’elle n’autorisait pas la distribution en France du Molnupiravir, le traitement antiviral de Merck contre le Covid-19. La HAS considère notamment que le manque d’efficacité du traitement (30 % de réduction des risques de progression vers la forme grave du Covid-19) « risquerait d’induire une perte de chance pour les patients, qui ne se verraient pas traités » par un autre médicament plus efficace.
Une décision de l’EMA toujours attendue
En conséquence, ce traitement qui devait être utilisé dès le mois de décembre ne sera pas utilisé dans l’Hexagone, malgré les espoirs qu’il avait suscités initialement. « En cette fin d’année, la donne va changer », assurait le ministre de la Santé et des Solidarités le 25 novembre dernier en référence à l’arrivée du Molnupiravir, dont 50 000 doses ont initialement été commandées pour traiter les patients symptomatiques à risque de faire une forme grave du Covid-19.