Dans cette pandémie à Coronavirus, on aura tout vu! En tout cas, dans plusieurs Etats occidentaux, notamment en France, les défenseurs de la chloroquine en ont vu de toutes les couleurs face au refus catégorique de leurs autorités sanitaires à prescrire ce médicament. Et dans les entreprises, les patrons qui ont voulu jouer au rebelle l’ont payé très cher.
C’est du moins le cas de René Pich, chef d’entreprise français, qui avait importé de la chloroquine en mars 2020 en provenance de l’Inde pour ses 1 400 employés. L’affaire aurait pu passer inaperçue mais le chef d’entreprise a été signalé par des syndicats avec lesquels il était en conflit.
Traîné devant la justice, René Pich a donc été condamné, en première instance, à une amende de 50 000 euros en juin 2021. Une décision dénoncée par son avocat qui parlait de “mauvais procès” contre son client. “Ses éléments retenus contre M. Pich ne résistent pas à une analyse solide. (…) Il ne comprend pas ce qu’il fait là parce qu’il a le sentiment d’avoir agi pour le bien commun. (…) On lui fait un mauvais procès”, s’agaçait André Buffard.
Désormais, le patron de la société d’Andrézieux-Bouthéon SNF a été fixé sur son sort. C’est une amende de 5 000 euros qui a finalement été requise contre lui, comme nous l’indiquent plusieurs sources, dont France 3 Rhônes-Alpes. “Une amende de 5 000 euros a été prononcée ce jeudi 2 septembre par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne à l’encontre du chef d’entreprise qui a proposé de la chloroquine à ses salariés atteints de la Covid”, renseigne la source.
France 3 poursuit : “René Pich, 80 ans, absent lors du prononcé du délibéré, a été reconnu coupable d’importation en contrebande, acquisition et détention illicite de médicaments. Il devra aussi payer une amende douanière de 1 976 euros. Le fondateur et directeur général délégué du groupe SNF a, en revanche, été relaxé des chefs d’exercice illégal des professions de médecin et de pharmacien. Il est toutefois condamné à payer un euro symbolique et à verser 1.500 euros de frais de justice au Conseil national de l’ordre des pharmaciens, partie civile.”