Pas question pour Sanofi de participer à l’indemnisation des victimes de la Dépakine. Le géant pharmaceutique français a refusé ce mercredi de donner suite aux premières demandes via le dispositif national prévu à cet effet, l’Oniam. Il soutient que la responsabilité du scandale sanitaire est à imputer aux autorités.
Le dispositif mis en place par l’Oniam fait peser « principalement sur le laboratoire la charge de l’indemnisation » sans prendre en compte « les preuves établissant que Sanofi a informé les autorités en toute transparence » sur les risques du médicament antiépileptique, a affirmé le groupe.
« Des refus répétés de l’Autorité de santé »
Depuis la fin des années 1980, les autorités de santé « ont à plusieurs reprises rejeté les demandes de Sanofi qui visaient, en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques, à mentionner dans la notice patient les risques pour le foetus pouvant être liés à la prescription de ce médicament dans le cadre d’une grossesse », a déclaré Sanofi. « Il n’est donc pas acceptable que le dispositif d’indemnisation fasse peser sur le laboratoire les conséquences des refus répétés de l’Autorité de santé. Dans ce contexte, Sanofi ne peut donner suite » aux avis d’indemnisation de l’Oniam, a justifié le groupe.