18 avril 2022 15:33 Mis à jour: 18 avril 2022 15:33
Selon le numéro d’avril du Journal of Pediatric & Adolescent Gynecology, des cas d’ulcères vulvaires rares ont été diagnostiqués chez des adolescentes après avoir reçu une deuxième dose du vaccin Pfizer à ARN messager (ARNm).
La revue médicale a rapporté six cas d’adolescentes âgées de 12 à 16 ans ayant développé des ulcères génitaux douloureux dans les quatre jours suivant leur deuxième dose de vaccin, dont deux cas survenus après une infection au Covid‑19.
C’est la première fois que des cas d’ulcères vulvaires chez des adolescentes et des jeunes femmes sont abordés et discutés dans la littérature médicale.
Les médecins ayant constaté ces cas affirment qu’il est « important d’identifier et d’expliquer les effets indésirables possibles pour aider à dissiper l’hésitation que certains patients peuvent ressentir à l’idée de recevoir un nouveau vaccin. »
Les ulcères vulvaires (connus sous le nom d’ulcères vulvaires aphteux, d’ulcères de lipschütz ou d’ulcérations génitales aiguës) sont des lésions douloureuses non sexuellement acquises formées sur les structures externes des organes génitaux féminins, ou la vulve. Cette affection touche principalement les adolescents et les jeunes femmes, mais des cas de femmes plus âgées ont également été signalés.
Contrairement aux aphtes, qui constituent un effet indésirable avéré de certains vaccins, dont les injections Covid‑19, les ulcérations vulvaires ne le sont pas.
Au 14 avril, une simple recherche sur le Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS), le système américain de signalement d’effets secondaires, pour ulcère aphteux, ulcération vaginale, ulcération vulvaire, liés vaccin Pfizer Covid‑19, résultait sur 282 événements indésirables.
Parmi ceux‑ci, plus de 40 rapports étaient liés à des ulcères génitaux chez des adolescentes et des jeunes femmes quelques jours après la deuxième injection Pfizer, tandis que les autres étaient des rapports d’ulcères buccaux. Plusieurs cas sont également survenus après la première et la troisième dose.
La plus jeune à avoir présenté des ulcères vulvaires était une fillette de 10 ans de Caroline du Nord, qui a développé plusieurs lésions douloureuses 24 heures après sa deuxième injection Pfizer le 29 janvier 2022 (numéro d’identification VAERS : 2087752‑1). Elle a été testée négative pour le virus de l’herpès simplex. Le rapport ne mentionne pas si elle a été testée au Covid‑19.
Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) mettent en garde contre le fait que les rapports transmis au VAERS ne constituent pas nécessairement une preuve du lien de causalité.
« Bien qu’ils soient très importants pour surveiller la sécurité des vaccins, les rapports VAERS ne peuvent pas être utilisés de manière isolée pour déterminer si un vaccin a causé ou contribué à un événement indésirable ou une maladie », ont écrit les CDC.