Dans un communiqué de presse du 22 mars 2021, l’Agence européenne des médicaments annonce déconseiller l’utilisation de l’ivermectine pour la prévention ou le traitement de la Covid-19.
Au total, ce serait plus de 46 documents qui auraient été consultés pour l’établissement de cette recommandation sans que le détail de l’analyse ne soit donné :
« L’EMA aurait examiné les dernières preuves sur l’utilisation de l’ivermectine pour la prévention et le traitement du Covid-19 et a conclu que les données disponibles ne soutiennent pas son utilisation pour la Covid-19 en dehors d’essais cliniques bien conçus . »
L’usage de l’ivermectine
Dans l’UE, les comprimés d’ivermectine sont approuvés pour le traitement de certaines infestations de vers parasites, tandis que les préparations cutanées à l’ivermectine sont approuvées pour le traitement d’affections cutanées telles que la rosacée. L’ivermectine est également autorisée à usage vétérinaire pour un large éventail d’espèces animales pour les parasites internes et externes.
Les médicaments ivermectine ne sont pas autorisés pour une utilisation dans COVID-19 dans l’UE, et l’EMA n’a reçu aucune demande pour une telle utilisation. Rappelons cependant que Me Teissedre a saisi le Conseil d’Etat pour que l’ANSM s’auto-saisisse d’une étude pour une recommandation temporaire d’utilisation pour le traitement ivermectine. Lors de l’audience au Conseil d’état, le représentant de l’ANSM avait mentionné n’avoir reçu aucune demande des fabricants pour une RTU pour ce médicament, mais que l’ANSM allait solliciter les laboratoires détenteurs de RTU en France – Ils seraient sept en apparence.
L’ivermectine dans les médias
Dans la suite de son communiqué, l’EMA écrit : À la suite de récents rapports des médias et de publications sur l’utilisation de l’ivermectine, l’EMA a examiné les dernières preuves publiées issues d’études de laboratoire, d’études observationnelles, d’essais cliniques et de méta-analyses. Des études en laboratoire ont montré que l’ivermectine pouvait bloquer la réplication du SRAS-CoV-2 (le virus responsable du COVID-19), mais à des concentrations d’ivermectine beaucoup plus élevées que celles obtenues avec les doses actuellement autorisées. Les résultats des études cliniques étaient variés, certaines études ne montrant aucun bénéfice et d’autres rapportant un bénéfice potentiel. La plupart des études examinées par l’EMA étaient de petite taille et présentaient des limites supplémentaires, notamment des schémas posologiques différents et l’utilisation de médicaments concomitants. L’EMA a donc conclu que les preuves actuellement disponibles ne sont pas suffisantes pour soutenir l’utilisation de l’ivermectine dans COVID-19 en-dehors des essais cliniques . »
Rappelons que lors du debriefing avec le Dr Andrew Hill, ce dernier avait déclaré « que les études n’étaient peut-être pas l’étalon or des études mais qu’il était satisfait de la validité des résultats. » Cette étude a depuis fait l’objet d’un debunkage avec l’ingérence de Dominique Costagliola de l’Inserm qui est mentionnée comme ayant eu des échanges avec le Dr Hill à ce sujet alors qu’elle n’est pas auteur sur la méta-analyse du Dr Hill. Une fraude supplémentaire qui ne manquera pas de faire parler et rappelle le traitement réservé à la bithérapie Raoult à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine.
A ce jour il y a sept méta-analyses qui montrent l’efficacité du traitement et l’absence d’effets secondaires est notoire pour ce traitement qui a été découvert par le Pr Omura, prix Nobel de médecine et pourtant l’EMA écrit :
« Bien que l’ivermectine soit généralement bien tolérée aux doses autorisées pour d’autres indications , les effets indésirables pourraient augmenter avec les doses beaucoup plus élevées qui seraient nécessaires pour obtenir des concentrations d’ivermectine dans les poumons efficaces contre le virus. La toxicité lorsque l’ivermectine est utilisée à des doses supérieures aux doses approuvées ne peut donc pas être exclue. »
L’EMA a donc conclu que l’utilisation de l’ivermectine pour la prévention ou le traitement du COVID-19 ne peut actuellement pas être recommandée en dehors des essais cliniques contrôlés . D’autres études randomisées bien conçues sont nécessaires pour tirer des conclusions sur l’efficacité et l’innocuité du produit dans la prévention et le traitement du COVID-19.
Cette conclusion ne manquera pas de faire sursauter les médecins qui ont utilisés ce médicament. Rappelons que l’Inde, le Japon, la Tchéquie, la Slovaquie, le Mexique, l’Argentine utilisent ce médicament avec succès. Il est donc surprenant que l’Inde l’utilisant dans son « pack covid » n’ai pas été consulté par l’EMA. Rappelons que l’EMA a autorisé le remdesivir pour moins que cela et qu’elle a émis un avis favorable sur les anticorps monoclonaux avec des données moins favorables que celles de l’ivermectine. De plus l’EMA ne prend toujours pas en considération les dernières études parues sur l’efficacité de la bithérapie Raoult. Ce deux poids deux mesures devient de plus en plus visible et amène une dimension dépassant l’aspect sanitaire.
Sur VigiAccess voila les données de pharmacovigilance : l’ivermectine avec 16 décès, soit moins d’un décès par an depuis son utilisation et 4673 effets adverses est bien plus sure que tous les autres traitements y compris l’aspirine. De son côté le Remdesivir qui a obtenu une autorisation temporaire de l’EMA a connu 467 décès déclarés en un an et 5763 effets adverses enregistrés. Les vaccins Covid enregistrent 2400 décès depuis leur utilisation, sur quelques mois. De quoi se poser des questions.
Samedi 20 mars, le Pr Satoshi Omura, prix Nobel de médecine nous disait :
« La problématique n’est pas nécessairement reliée à la science ».
Cette décision n’est pas sans rappeler le sort réservé au soldat hydroxychloroquine l’été dernier. Visiblement les traitements précoces n’ont pas la cote quand il s’agit de la présomption d’efficacité. Comme l’ont fait la Tchéquie et la Slovaquie, cet avis peut être annulé par chaque pays