Malgré les critiques, la Chine persiste et signe. Pékin a décidé de rendre obligatoires les dépistages anaux du coronavirus pour tous les voyageurs étrangers arrivant dans le pays.
Révélée par le quotidien britannique The Times, cette décision tombe quelques jours seulement après que le Japon a appelé la Chine à cesser de pratiquer des tests rectaux sur ses ressortissants, invoquant la «profonde souffrance psychologique» provoquée par ce procédé.
En les rendant désormais obligatoires pour tous les voyageurs étrangers, Pékin a donc fait fi de cette plainte. Les autorités chinoises jugent cette méthode, qualifiée d’humiliante par certains, plus efficace pour détecter le virus, expliquant que des traces du Covid-19 restent présentes plus longtemps dans le système digestif que dans les voies respiratoires.
Elle consiste à introduire un long écouvillon de 3 à 5 cm à l’intérieur de l’anus, et de le tourner tout doucement. L’opération prend 10 secondes, assure l’agence sanitaire chinoise. Des centres de dépistage dédiés vont être installés dans les aéroports de Pékin et Shanghai, indique le Times.
Une alternative pourrait être offerte aux récalcitrants, précise le célèbre journal britannique. Lu Hongzhou, un médecin basé à Shanghai, a affirmé aux médias d’Etat chinois que les voyageurs pourraient s’ils le préfèrent fournir un échantillon de selles à l’aéroport à leur arrivée.