Une décision qui s’inscrit à rebours de la jurisprudence concernant le personnel soignant non-vacciné. Dans l’Orne, suite à une décision du conseil des prud’hommes d’Alençon datant du mardi 1er mars, une infirmière qui avait refusé de se faire vacciner vient d’être réintégrée dans l’EHPAD Les Laurentides à Tourouvre-au-Perche. La juridiction a également ordonné le paiement des salaires non versés pendant cinq mois, durée de sa suspension, et 1 500 euros de dommages et intérêts. En revanche, l’employeur a fait appel.
L’infirmière invoque son cancer pour rejeter le vaccin
Recrutée en juillet 2014 en qualité d’infirmière diplômée d’état à l’EHPAD Les Laurentides, la soignante développe quelques mois plus tard un cancer pour lequel « elle doit endurer des traitements très lourds et dont elle déclare qu’il a fallu quatre ans pour éliminer de son corps la chimiothérapie », explique le conseil des prud’hommes dans sa décision. Cette femme élevant seule sa fille de 16 ans, elle a refusé le risque de se faire injecter un vaccin « dont l’autorisation de mise sur le marché n’est que conditionnelle et dont on ne connait pas toutes les incidences en termes d’effets secondaires. »