Un vaste échange de lettres, disponible dans le monde le dimanche, montre que dans la première phase de la pandémie, la maison du ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, a fait appel à des chercheurs. Ils ont alors donné des résultats pour un « document secret » dramatique du ministère.
DLe ministère fédéral de l’Intérieur a fait appel à des scientifiques de plusieurs instituts de recherche et d’universités à des fins politiques lors de la première vague de la pandémie de Corona en mars 2020. Il a chargé les chercheurs de l’Institut Robert Koch et d’autres institutions d’élaborer un modèle de calcul sur la base duquel l’autorité du ministre de l’Intérieur Horst Seehofer (CSU) a voulu justifier des mesures coronaristes sévères.
C’est ce qui ressort d’une correspondance interne de plus de 200 pages entre la direction du ministère de l’Intérieur et les chercheurs, disponible dans le monde le dimanche. Un groupe de juristes a contesté le trafic de courrier électronique dans le cadre d’un litige juridique de plusieurs mois
Depuis 6 mois, des demandes de lits nous parviennent pour de toutes jeunes adolescentes qui laissent fondre leurs kilos en même temps que leur sourire s’efface. Les ambulances nous amènent deux à trois jeunes adolescents par semaine qui mettent leur vie en danger pour échapper à la morosité ambiante. Certains se laissent mourir…
Aux morts directement liées au Covid-19, s’ajouteront des milliers d’autres comme le prouve une étude menée par des cardiologues lillois démontrant, grâce à une approche exhaustive, « une baisse de 20 % des admissions pour infarctus du myocarde » durant le premier confinement…
« Sur les sept semaines étudiées (18 mars au 10 mai 2020) et sur le territoire donné (Hauts-de-France et pays de la Loire, zone alors moins impactée), 1 800 patients sont décédés du Covid-19. Sur la même période, près de 600 infarctus du myocarde ont disparu des radars. Ces 600 personnes ne sont pas venues à l’hôpital pour s’y faire soigner contrairement aux statistiques de l’année précédente… »
« Sur les sept semaines étudiées (18 mars au 10 mai 2020) et sur le territoire donné (Hauts-de-France et pays de la Loire, zone alors moins impactée), 1 800 patients sont décédés du Covid-19. Sur la même période, près de 600 infarctus du myocarde ont disparu des radars. Ces 600 personnes ne sont pas venues à l’hôpital pour s’y faire soigner contrairement aux statistiques de l’année précédente… »
Pour la première fois en France, une étude conduite à Lille par le Dr Flavien Vincent et le Pr Éric Van Belle de l’Institut Cœur Poumon du CHU de Lille et de l’Unité mixte de recherche U1011, permet de quantifier de façon très précise les effets de l’épidémie de Covid-19 sur la baisse des prises en charge pour infarctus du myocarde.
« La peur de venir à l’hôpital »
Sur la base de données recueillies sur l’ensemble des 18 centres hospitaliers traitant la question, « une diminution de 20 % des admissions a été constatée », poursuit Éric Van Belle, premier auteur de ce travail publié dans The Lancet-Regional Health. « Comme l’impact est le même dans les deux régions (avec une pression de l’épidémie différente), c’est un argument pour penser que c’est plus la peur de venir à l’hôpital que la désorganisation des soins qui est responsable de cette baisse. »
Des milliers de morts
« En incluant tous les centres, nous n’avons pas écarté les infarctus survenus chez les patients qui se sont massivement déplacés au sein de la région pour leur confinement. Les études précédentes n’incluaient que les hôpitaux des grandes villes disséminées sur le territoire », ajoute le cardiologue lillois, par ailleurs membre de la Heart Team.
Le constat se fait très lourd. « Des milliers de morts supplémentaires devront être ajoutés au bilan total de l’épidémie. On ne parle ici que des infarctus du myocarde, sans compter les AVC, les urgences… » Signe encourageant, une campagne relayée par la Voix du Nord « a permis un retour à la normale plus rapide dans les Hauts-de-France qu’en Pays de la Loire », signale Éric Van Belle dont le message se fait toujours aussi essentiel : « Appelez le 15 en cas de douleur thoracique. »
Deux enfants et leurs parents avaient fait appel devant la Cour constitutionnelle, faisant valoir que le masque obligatoire et les cours en alternance violaient le principe d’égalité, le droit à la vie privée et le droit à l’éducation
De quoi changer la rentrée de janvier ? En Autriche, certains écoliers avaient cours le lundi et le mardi et les autres le mercredi, le jeudi et le vendredi seulement. Ils devaient rester à la maison le reste de la semaine. Mais le port obligatoire du masque à l’école et l’enseignement en alternance, deux mesures prises par le gouvernement autrichien au printemps afin de tenter d’endiguer la pandémie de coronavirus, sont des dispositions « illégales », a estimé mercredi la Cour constitutionnelle.
« Pour faire face aux conséquences de la Covid-19 dans le système scolaire, un décret publié par le ministre de l’éducation en mai 2020 a ordonné que les classes soient divisées en deux groupes et enseignées alternativement à l’école », a écrit la Cour dans un communiqué.
Masques obligatoires et cours en alternance illégaux
« Dans sa décision publiée aujourd’hui, la Cour constitutionnelle a jugé que les dispositions contestées étaient illégales », ont fait savoir les juges. Deux enfants et leurs parents avaient fait appel devant la Cour constitutionnelle, faisant valoir que ces dispositions violaient le principe d’égalité, le droit à la vie privée et le droit à l’éducation.
ne étudiante niçoise vivant avec 220 euros par mois interpelle Emmanuel Macron via LinkedIn. Un appel à l’aide lancé au nom de tous les étudiants qui se trouvent dans une situation précaire.
Romane Deshayes, 20 ans, étudiante en développement commercial à l’école Pigier de Nice, a publié sur LinkedIn un message de détresse adressé à Emmanuel Macron, mettant en lumière les problèmes des étudiants pendant la crise économique.
«Les étudiants sont en train de mourir… À l’aide», écrit-elle.
Touchée de plein fouet par la crise économique provoquée par le coronavirus, l’étudiante en licence en alternance ne touche que 780 euros, dont 560 partent dans son loyer.
«Dites-moi comment je peux me nourrir et payer tous les frais quotidiens de la vie», renchérit la jeune femme qui a oublié ce que l’expression «se faire plaisir» veut dire.
Rien d’étonnant, car il lui reste 220 euros pour l’essence, le péage, aller travailler en entreprise, faire ses courses, payer assurance maison et voiture, et forfait téléphonique et Internet obligatoire pour suivre ses études à distance.
Demande d’aide pour tous les étudiants
Selon les informations de France Bleu, le message publié il y a une semaine a été partagé plus de 39.000 fois en quelques jours.
L’étudiante a confié à la radio que son appel à l’aide était «aussi pour tous les autres étudiants qui sont en situation de précarité».
«Il y a plein de messages d’étudiants et d’étudiantes qui me donnent des conseils, des bons plans. Je leur réponds, je leur en donne aussi. Ça fait plaisir, on se serre les coudes. C’est important de s’aider entre jeunes, on comprend ce qu’on vit et on voit qu’on n’est pas seul. Psychologiquement, ça fait du bien», commente Romane à la radio, précisant qu’elle a créé un groupe d’entraide pour les étudiants sur le réseau social.