Par Cécile ThibaudPublié le 26 nov. 2021 à 15:32Mis à jour le 26 nov. 2021 à 16:41
Retour du masque, contrôle des passes sanitaires dès le 1er décembre et une semaine de « contention » pour tous après les fêtes de fin d’année. Le Portugal, pays le plus vacciné d’Europe, se prépare à un nouveau tour de vis face à la remontée des contagions, pendant que la population a commencé à se soumettre à la piqûre de rappel de la troisième dose pour faire face au Covid-19.
Le premier ministre António Costa a annoncé le retour du masque obligatoire en intérieur, et l’obligation du certificat de vaccination pour accéder aux hôtels, restaurants et salles de sport, tandis que des tests négatifs seront obligatoires pour rendre visite en maison de retraite ou assister à des grands événements culturels et sportifs.
20.000 euros d’amende par passager sans test
Le télétravail est à nouveau recommandé et un test Covid sera exigé aux voyageurs à leur entrée dans le pays, à charge pour les compagnies de contrôler à l’embarquement. Elles s’exposeront à 20.000 euros d’amende par passager sans test et risqueront la suspension de leur licence de vol.
Publié le 30-11-2021 à 18h01 – Mis à jour le 30-11-2021 à 19h34
Le tribunal de première instance de Namur a constaté, en référés, l’illégalité du Covid Safe Ticket (CST) en Wallonie, annonce mardi l’association de défense des droits fondamentaux et libertés « Notre bon droit », à l’origine de l’action. Selon cette dernière, la Région wallonne a été condamnée à mettre un terme à cette illégalité apparente dans un délai de 7 jours, sous peine d’astreinte de 5.000 euros par jour de retard.
Dans son ordonnance, le tribunal constate notamment la « contrariété apparente » du décret wallon du 21 octobre dernier relatif à l’usage du CST et au port du masque au droit supranational de l’Union européenne et son apparente violation du principe de légalité.
Il constate également que ces diverses normes semblent contrevenir au principe de proportionnalité des mesures restrictives de liberté au regard des buts poursuivis.
Le tribunal condamne dès lors la Région wallonne à prendre toutes les mesures qu’elle estimera appropriées pour mettre un terme à cette situation d’illégalité apparente de l’usage du CST en Wallonie, au préjudice des parties demanderesses, sous peine d’une astreinte de 5.000 euros par jour de retard exigeables au-delà d’un délai de 7 jours à dater de la signification de l’ordonnance.
« Le tribunal constate plusieurs problèmes de légalité dont la contrariété du décret Wallon au droit européen et au droit à la protection des données personnelles. La décision ajoute qu’il ne serait pas démontré que le CST serait la seule alternative à un nouveau lockdown », explique mardi soir l’asbl « Notre bon droit ».
Selon les avocates de l’association, « le tribunal a aussi critiqué la discrimination instaurée entre les citoyens sans justification objective et scientifique, l’absence de démonstration d’une mesure proportionnée ainsi que la possibilité laissée aux citoyens de décider seuls d’imposer le CST. «
Une action en référé similaire contre le Covid Safe Ticket bruxellois a été introduite devant le tribunal de première instance de Bruxelles. Elle sera plaidée le 8 décembre prochain.
Le Gouvernement wallon réagit et va interjeter appel
En début de soirée, le Gouvernement wallon a réagi à cette décision par voie de communiqué. « Le Gouvernement wallon a pris acte de la décision de ce jour du Tribunal de première instance de Namur relatif au décret wallon portant sur le Covid Safe Ticket », peut-on lire.
« Cette décision n’annule pas le décret wallon. Par conséquent, le Covid Safe Ticket reste d’application en Wallonie », poursuit le communiqué.
La Wallonie a décidé d’interjeter appel de cette décision dès demain matin, indique enfin le communiqué.