Mois : janvier 2022
ENTRETIEN — Que savons-nous de l’immunité ? Comment celle-ci se mobilise-t-elle lors d’une infection ou d’une vaccination ? Qu’est-ce que l’immunité innée non spécifique ? Et l’immunité adaptative ou acquise ? Comment les vaccins ont-ils été élaborés ? Ont-ils encore une efficacité sur les nouveaux variants ? Quelle dangerosité pour le nouveau variant Omicron ? Que sont les phénomènes ADE (Antibody Dependent Enhancement) et ERD (Enhanced respiratory disease) ? Qu’en est-il des effets secondaires de la protéine Spike vaccinale ? Des injections répétées et multiples peuvent-elles conduire à un dérèglement durable du système immunitaire ? Quel rôle la vitamine D peut-elle avoir sur la prévention de l’infection ?
Tels sont les grands thèmes abordés par Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS et docteur en biologie cellulaire et microbiologie, affilié à l’institut de neuro physiopathologie à l’université d’Aix-Marseille, avec qui nous nous sommes entretenus.
Troisième et dernière partie de cet entretien :closevolume_off
Compte tenu de ce que vous avez dit précédemment, doit-on s’attendre dans les prochaines années à une crise sanitaire due non pas au coronavirus, mais à une politique vaccinale pratiquée de manière déraisonnable ?
Si cela continue sur la base des rappels multiples avec les vaccins actuels, c’est à mon avis fort probable pour ne pas dire inévitable…. Il faut arrêter cette fuite en avant avec la vaccination généralisée (notamment des plus jeunes enfants) et les rappels réguliers parce que si l’on continue avec une quatrième dose, une cinquième dose, une sixième dose, ce sera assurément une bonne partie de la population qui sera confrontée à ces effets secondaires latents et potentiellement irréversibles.
Dans les articles de presse, on peut lire qu’il n’y a pas de problème avec la troisième dose, qu’il n’y a guère plus d’effets qu’avec la deuxième dose. Ils écrivent que les effets sont soit équivalents à ceux de la deuxième dose du vaccin Pfizer, soit il y a un peu plus d’effets secondaires, mais rien de méchant. Par conséquent, il n’y aurait pas de problème avec la troisième dose vaccinale…c’est ce qu’ils affirment.
Personnellement, j’ai souligné le fait qu’il y a des problèmes immédiats avec les doses, notamment pour les personnes carencées en vitamine D, etc. Mais les effets secondaires ne s’arrêtent pas aux effets indésirables immédiats. Ce n’est pas parce qu’une personne va avoir de la fièvre pendant deux jours que c’est fini et que le problème est résolu. C’est bien plus sournois que ça.
Ce que l’on voit avec les effets immédiats, c’est la partie émergée de l’iceberg, c’est-à-dire qu’il y a toute une partie immergée qu’on ne voit pas mais le jour où elle sera visible, cela sera catastrophique parce qu’il ne sera pas possible de revenir en arrière. Et là, en injectant des doses conséquentes d’ARN messager au cours des rappels vaccinaux, c’est-à-dire en saturant le système, nous allons obligatoirement vers un dysfonctionnement majeur du système immunitaire et vers des maladies auto-immunes, voire des cancers (les maladies Covid-19 incluent aussi les maladies auto-immunes et cancers). Or, le système rénine-angiotensine a de nombreuses fonctions, avec des répercussions possibles sur de nombreux tissus et organes du corps humain (cerveau, poumons, reins, cœur, rate, foie, peau, gonades, glandes surrénales, système vasculaire, et intestins) car il pilote les fonctions rénales, pulmonaires, cardio-vasculaires, l’immunité innée et le microbiote intestinal. Il agit sur la fibrose et l’hypertrophie des organes (suractivation du récepteur AT1R).
Également la vascularite ? Puisque le Sars-CoV-2 est une maladie respiratoire qui agit sur les vaisseaux.
Tout à fait. Le récepteur ECA2 du système rénine-angiotensine se retrouve sur les cellules endothéliales du système vasculaire (cellules tapissant la face interne des vaisseaux sanguins), ainsi que sur les cellules épithéliales (cardiomyocytes, etc.) de divers tissus et organes. Il est ainsi possible d’avoir des vascularites provenant d’une inflammation des vaisseaux sanguins. L’endomètre féminin et les testicules sont également riches en récepteur ECA2, ce qui n’exclue pas un possible effet direct ou indirect de la protéine Spike virale ou vaccinale sur le processus reproductif. Pour rappel, des problèmes menstruels et de fausses couches, ont déjà été rapportés, mais nous ne savons pas à ce jour ce que ça va donner sur la reproduction. À long terme, à force d’injecter ces produits, l’effet ne peut être que néfaste. Au mieux, il n’y a pas d’effet…
Mais là, cela ne semble pas être le cas, car des effets sur la coagulation sanguine et les règles sont rapportés. Et cet effet sur la coagulation sanguine est évident parce que le système rénine-angiotensine se retrouve au niveau du système vasculaire. C’est-à-dire que sur tous les vaisseaux sanguins, il y a des récepteurs ECA2 qui sont des récepteurs cellulaires au virus. Et c’est la raison pour laquelle, on voit des inflammations parce que le récepteur AT1R qui est suractivé par le virus (via sa protéine Spike) ou par la protéine Spike vaccinale est pro-inflammatoire, pro-oxydant, pro-angiogénique, pro-thrombotique, pro-hypertrophiant, pro-fibrosant, et pro-hypertenseur. Pro-inflammatoire indique qu’il induit cet orage de cytokines et une inflammation. Et comme ce système se retrouve sur les vaisseaux sanguins, cela produit des inflammations des vaisseaux sanguins ou vascularites. Ce système se retrouve également dans le cerveau ; des désordres neurologiques sont possibles et même déjà observés. En effet, le virus s’est montré capable d’infecter des neurones ou des astrocytes qui sont des cellules que l’on retrouve dans le cerveau.
Au niveau neuronal, cela s’est manifesté notamment avec l’anosmie, qui est la perte de l’odorat.
Il y a aussi la perte de goût, appelée agueusie. On constate qu’il y a des répercussions partout puisque ce système rénine-angiotensine (auquel s’attaque le Sars-CoV-2) se retrouve au niveau de tous les organes. On le retrouve au niveau du cerveau, des gonades, de l’intestin, du cœur, des poumons, du foie, des reins, des glandes surrénales, de la rate, du pancréas, du système vasculaire, de la peau. Il est vraiment partout.
Donc, cela signifie qu’à force de jouer un peu à l’apprenti sorcier en poursuivant les injections répétées de cette composition vaccinale imparfaite, nous allons immanquablement dans le mur. Ces multiples injections sont déraisonnables et dangereuses pour notre santé et je ne comprends pas – il y a quand même un comité scientifique – qu’ils ne s’en rendent pas compte (est-il encore utile de rappeler que la protéine Spike vaccinale est potentiellement délétère/toxique et fait dysfonctionner l’immunité innée ?).
Il est probable que ce comité scientifique soit obligé de s’aligner sur la politique sanitaire gouvernementale – qui est poursuivie par de nombreux pays – dont la finalité est la vaccination obligatoire pour tous, indépendamment du contexte sanitaire. Ces décisions m’apparaissent follement dangereuses. En vaccinant avec des rappels multiples et réguliers, ils ne semblent voir qu’une chose : l’augmentation par dix, vingt ou trente, de la proportion des anticorps neutralisants, afin d’augmenter la protection. Ils ne voient pas ou ne tiennent pas compte de tous les aspects négatifs de ces rappels, sur l’organisme et le système immunitaire.
Or, ces effets négatifs sont très supérieurs aux avantages que l’on pourrait avoir avec une augmentation de la production d’anticorps neutralisants, surtout contre les variants Delta et Omicron qui sont peu (Delta) ou très peu (Omicron) létaux. Entre une toxicité directe de la protéine Spike, les potentielles maladies auto-immunes, cancers, thromboses, thrombocytopénies, myocardites, péricardites, etc. et une faible protection immunitaire résiduelle contre un virus très contagieux mais très peu létal, le choix est évident.
Pour la première fois, très rapidement, une vaccination a été autorisée alors qu’on en était à la phase 3. Il n’y avait aucun recul lorsqu’on a commencé à vacciner en population générale. Depuis quelques mois, on a commencé à vacciner des jeunes à partir de 12 ans et maintenant les enfants à partir de 5 ans. Comment expliquez-vous que des autorités de santé comme la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande la vaccination pour cette tranche d’âge ?
La vaccination de masse des enfants est une décision irrationnelle car ils ne font pas de forme létale, sauf cas exceptionnels de comorbidités extrêmes. Il ne peut y avoir que des facteurs négatifs pour les enfants. Pourquoi ? Parce qu’ils ont une immunité innée très puissante (en plus de particularités physiologiques favorables au niveau du système rénine-angiotensine, un système tissulaire BALT protecteur des bronches pour l’élimination des pathogènes, etc.), capable de neutraliser ce virus qui est bénin pour eux. Comme ils ont un système immunitaire inné qui répond très fortement, ils vont être encore plus sensibles aux effets délétères de la protéine Spike, c’est la raison pour laquelle ils vont faire plus de myocardites, péricardites, etc. Et ces pathologies sont augmentées (jusqu’à 40 fois !) chez les enfants qui ont un système immunitaire particulièrement efficace et très réactif.
La vaccination a débuté logiquement en France et dans le monde avec les personnes âgées et celles qui présentaient des comorbidités importantes. Aujourd’hui, la vaccination des enfants n’a pas de justification sanitaire : la létalité est nulle, la protection est faible (et inutile pour eux), et la transmission – sujet de controverse – est faible ou nulle. Le danger pour la santé des enfants est, par contre, maximum.
Pour cette vaccination sans recul, vous avez parlé de folle décision. Je crois que c’est la première fois dans toute l’histoire de la vaccination que des injections sont décidées aussi rapidement en population générale. Avez-vous connaissance d’une situation analogue de celle que nous vivons ?
Que nous prenions aussi peu de précautions d’usage avec ces vaccinations et rappels multiples, sans avoir de garde-fous et de recul… j’ai le sentiment que c’est la première fois que l’on voit cela. Les décisions de rappels sont prises sans qu’on les ait étudiées. Alors on lance les rappels, 3ème dose et bientôt une 4ème et 5ème dose ? Celles-ci n’ont jamais été étudiées par le fabricant de vaccins parce qu’il n’y a aucun recul dessus. Et que penser des rappels en mélangeant un vaccin à adénovirus avec un vaccin à ARN messager ? Cela n’a jamais été testé auparavant. Il n’y a pas de données de surveillance, de pharmacovigilance sur des injections vaccinales, par exemple, pour les personnes qui ont reçu au départ un vaccin à ARNm et ultérieurement un vaccin à adénovirus, ou l’inverse.
La fabrication et le développement d’un vaccin est généralement long et complexe, même lorsque c’est une technique éprouvée (vaccin à virus inactivé ou à virus atténué) qui est choisie. Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le temps long. Quels en sont les risques ?
Il faut des années de recul et là, il n’y a rien du tout, c’est-à-dire que l’on marche complètement à l’aveuglette. Nous sommes dans le brouillard total. Les autorités avancent à tâtons en recommandant des vaccinations à tout-va, des rappels à tout-va, avec un recul inexistant. Les effets secondaires peuvent mettre du temps à apparaître. Ils disent que si on n’a pas constaté des effets secondaires au bout de deux mois, il n’y a pas de problème. Ceci est inexact. On peut avoir des problèmes, par exemple des maladies auto-immunes ou cancers qui vont mettre des mois à apparaître. Mais le jour où ces effets secondaires seront visibles, ce sera trop tard, car il n’est pas possible de faire marche arrière. Si le bénéfice pour les enfants est nul, il est dit qu’il s’agit d’une mesure pour protéger les plus anciens… ceci n’est même pas le cas puisque les personnes vaccinées transmettent malgré tout le virus. Il existe certaines données expérimentales montrant que les personnes vaccinées transmettent le virus de la même manière que les personnes non-vaccinées. Par conséquent, tous les avantages auxquels on pouvait s’attendre au début de la vaccination ont maintenant disparu ou sont en voie de disparaître. Ces vaccins de première génération deviennent obsolètes tandis qu’ils restent potentiellement dangereux à cause de la protéine Spike vaccinale, et possiblement de certains adjuvants.
Je trouve très choquant de demander aux jeunes générations de prendre des risques pour des gens âgés. Encore une fois, il faut protéger cette population âgée, la monitorer éventuellement. Mais demander aux jeunes générations de prendre des risques par rapport à des gens qui ont 75 ans, 80 ans, c’est quand même quelque chose qu’on n’avait jamais vu avant. Comment expliquez-vous cela ?
Et, en plus, ce n’est même pas sûr que cela les aide. Parce que l’on arrive à un stade où la situation des non-vaccinés n’est pas pire que celle des vaccinés (il y a des articles qui montrent que la transmission virale est comparable entre un non-vacciné et un vacciné). Si jusqu’à présent il y avait une réduction, c’est-à-dire que lorsqu’on était vacciné, on transmettait moins de virus qu’avant la vaccination, maintenant, ça ne semble plus être le cas. Étant donné que l’on utilise toujours les vaccins de première génération, plus on va avancer dans le temps, plus cela va s’accentuer : les produits vont devenir de moins en moins efficaces alors qu’ils sont déjà proches d’être obsolètes. Par conséquent, il n’y aura pas d’efficacité pour la protection contre l’infection, il n’y aura pas d’efficacité pour la transmission. Il n’y aura que les inconvénients de ces vaccins et ceux-ci peuvent être très graves. On constate déjà les effets secondaires de ces vaccins. Il y a de plus en plus de publications scientifiques qui dévoilent les dangers de ces vaccins et de la protéine Spike vaccinale, et cela va crescendo entre les phénomènes ADE / ERD et la toxicité directe de la protéine Spike. Cela va être de pire en pire.
Toute cette connaissance que vous avez transmise dans cet entretien, on ne va pas l’entendre dans les grands médias télévisés qui censurent les chercheurs qui n’approuvent pas une politique vaccinale pour toutes les catégories de population. Le grand public n’y a donc pas toujours accès. Celui qui n’a pas eu accès à cette connaissance pense vaccin=protection=neutralisation et n’a aucune idée de ce que peuvent être des anticorps facilitants. On a l’impression que le débat scientifique, qui aurait dû exister comme dans toute démocratie qui se respecte, n’a pas eu lieu. Que pensez-vous de cette situation ?
Effectivement, le débat scientifique n’existe pas. Quand j’écris certains posts sur les effets secondaires des vaccins sur un réseau social, ils sont fréquemment supprimés. Dès qu’on met en avant des dangers qui peuvent être liés à des rappels vaccinaux, c’est directement supprimé. Ils parlent de fake news et sur LinkedIn, les posts disparaissent. Personnellement, j’ai eu cinq ou six posts qui ont sauté. À chaque fois, il s’agissait de posts qui montraient que vacciner n’était pas anodin, qu’il peut y avoir des effets secondaires et notamment lors des rappels. Et tout ce qu’on voit à la télé n’est qu’en faveur des vaccins… Les vaccins sauvent des vies… Tout est fait pour promouvoir la vaccination anti-Covid-19… Vous êtes bien placés pour le savoir. Je ne suis pas contre les vaccins, mais je suis défavorable à une utilisation abusive et irresponsable de ces dits vaccins, à cause de leurs dangers pour nos santés, et notamment celles des plus jeunes.
Dès qu’on fait valoir un autre point de vue scientifique, on devient un paria, un complotiste, une personne à qui il ne faut pas donner la parole. C’est regrettable… les autorités ont lancé une politique de vaccination à tout prix… les aspects sanitaires semblent s’éloigner. Le but est de vacciner, vacciner et vacciner tout le monde, que ce soit utile ou pas. Et là, clairement, non seulement c’est devenu inutile avec des vaccins quasi-obsolètes, mais c’est risqué, car cela fait courir des grands dangers sanitaires (à plus ou moins long terme) à la population et aux enfants. Ces rappels multiples sont pires que tout. Au début, cela pouvait être discutable parce qu’il y avait une certaine efficacité du vaccin. De plus, les effets secondaires majeurs induits par la protéine Spike vaccinale n’étaient pas immédiatement visibles au début de la vaccination de masse. Mais maintenant, c’est flagrant. Nous sommes face à de sérieux dangers et il est temps d’alerter. Les autorités ont lancé la vaccination des enfants dès l’âge de 5 ans. Il y a déjà des essais en cours sur des enfants encore plus jeunes, ainsi que sur des nourrissons. Ce qui est étonnant, c’est que cet engouement déraisonnable pour la vaccination de masse apparait à l’échelle mondiale, c’est-à-dire qu’on a l’impression qu’il existe un accord, une espèce de consensus entre de nombreux pays pour que le monde se mettre au diapason d’une vaccination à tout-va et de toute la population. C’est ce qui est incompréhensible alors qu’il existe de plus en plus de données scientifiques qui démontrent les effets pervers d’une protéine Spike vaccinale clairement délétère. Mais cela ne les empêche pas de continuer à vouloir vacciner tout le monde… Le principe de précaution qui devrait primer dans le cadre de la vaccination n’est pas appliqué, nous sommes en roue libre.
Il semble que la situation évolue vers une prise de conscience. Hélas, cette prise de conscience se fait souvent après un drame. Un enfant a une myocardite à 17 ans. Évidemment, la famille est touchée. Les voisins le savent. Mais on aurait préféré que cela soit évité. Tout à l’heure, vous évoquiez le cas d’Israël, où le comité consultatif s’opposaient aux rappels vaccinaux. Pensez-vous que son avis sera suivi ?
Le comité consultatif de sécurité des vaccins israélien a dit non pour la quatrième dose. C’est une bonne chose, parce que c’est la première fois qu’un comité officiel émet un avis négatif pour la vaccination. Néanmoins, cet avis a été rapidement balayé par le gouvernement qui a imposé une quatrième dose, puis s’est finalement rétracté face à une sérieuse opposition. Ceci montre que les considérations purement sanitaires ne sont pas prioritaires. Ainsi, il semble que nous soyons partis pour des vaccinations répétées tous les quatre ou cinq mois, voire tous les trois mois. Il y a des personnes qui commencent à réaliser que l’on se dirige vers une énorme catastrophe sanitaire et qu’il est grand temps de faire marche arrière.
NDLR : Israël a depuis approuvé la quatrième dose, « pour les plus vulnérables », le 30 décembre (l’entretien a été réalisé avant cette date).
Il existe une fracture également aux États-Unis, où il y a de très nombreux recours contre le mandat du Président Biden qui exige la vaccination pour tous les gens qui travaillent dans une entreprise de plus de 100 personnes. Il y a dans ce pays une résistance. Certains états n’obligent plus à porter le masque depuis longtemps. Dans certains états, on met des amendes aux entreprises qui exigent la vaccination de leurs employés. C’est un pays qui est pour le moment fracturé, où le combat est mené. Chez nous, c’est encore très timide même si une opposition existe.
Oui. Après cela, nous allons certainement suivre le mouvement, si ça bouge dans d’autres pays « leaders » de la vaccination, tels que les États-Unis, l’Angleterre, Israël, l’Allemagne… Je pense que cela s’arrêtera aussi lorsqu’il y aura de la « casse ». Le problème, c’est qu’il sera trop tard. Il faut prendre conscience urgemment des problèmes de ces vaccins. Et ce n’est pas la question d’être antivax. C’est particulier à ce vaccin qui pose un vrai problème.
Bien sûr, aujourd’hui on est dans la simplification de la pensée, on n’a plus le droit d’émettre des doutes sur ce vaccin, au risque d’être définitivement classé dans les antivax, ce qui permet de clore le débat, de ne pas aborder tout ce qui est infiniment plus complexe et d’empêcher un certain public d’accéder à la connaissance qui est de plus en plus censurée. Mais grâce à des personnes comme vous, grâce à vos recherches que vous nous transmettez, on espère qu’il y aura une prise de conscience qui se fera et que nous sortirons au plus vite de cette situation périlleuse. Merci infiniment professeur Sabatier pour cet entretien passionnant.
C’est moi qui vous remercie.
Voir aussi
Immunité, vaccins, effets indésirables, traitements : analyse de Jean-Marc Sabatier – Partie 1
Vaccination des enfants, rappels et maladies auto-immunes : analyse de Jean-Marc Sabatier – Partie 2
Auteur(s): FranceSoir
ENTRETIEN — Dans le cadre de l’accélération des dispositifs de renforcement de l’état d’urgence sanitaire, la députée du Vaucluse et opposante au passe vaccinal, Marie-France Lorho, qui est non-inscrite, aurait dû être amenée à voter sur le texte de loi présenté ce mercredi 29 décembre en commission des lois. Ayant été testée positive, elle est contrainte à l’isolement et ne peut donc se rendre à Paris. Mme Lorho a donc demandé à l’Assemblée la prise en compte de la défense de ses amendements, demande qui lui a été refusée. Elle dénonce, d’une part, un déni de démocratie et, d’autre part, un texte de loi inique qui reviendra à déchoir de leur citoyenneté les personnes non-vaccinées. C’est dans ce contexte que nous avons interviewé Mme Lorho.
Comme vous avez été testée positif au covid, il vous est interdit de participer aux discussions de la Commission des lois. Comment l’avez-vous appris ?
Sans le covid, j’aurais été présente à Paris sans aucun problème. Mais, ayant le covid, je dois suivre les règles sanitaires. Je reste donc chez moi. En raison de l’exceptionnalité de la situation, j’ai demandé à l’Assemblée de tenir compte de mes amendements et de leur défense. Et l’Assemblée a refusé de prendre en compte mes amendements ! Pourtant, lors des premiers confinements, comme nous ne pouvions être là en présentiel, il était acquis que les amendements des députés non-inscrits, comme moi, seraient défendus, puisque nous n’avons pas de groupe politique. Cela permettait d’avoir une discussion qui, dans le cas présent, n’aura pas lieu.closevolume_off
Cela m’a mis en colère puisque je suis contre ce passe vaccinal. Ces mesures sont incohérentes. Depuis le début de la crise sanitaire, c’est-à-dire depuis deux ans, on contraint les Français à prendre des dispositions tel que le télétravail pour faire face au covid. Et aucune disposition n’a été prévue pour permettre à un député de défendre les positions des Français qu’il représente en cas d’absence pour cause de covid. J’ai pourtant été élue par des Vauclusiens. Si certains sont sûrement favorables au passe vaccinal, d’autres sont contre. Il aurait donc été logique que mes amendements soient défendus.
Et pourquoi ce régime d’exception n’est-il pas appliqué alors qu’il l’était lors des premiers confinements ?
Je pense qu’ils n’ont tout bêtement pas réfléchi à la situation. Pourtant, je ne suis pas la seule qui aurait pu être concernée par ce problème. Un député LR, LFI, LREM ou un député de n’importe quel autre groupe parlementaire aurait pu être absent à cause du covid. Si un nombre monumental de Français ont été infectés, il est évident que, dans le lot, des députés au sein de la Commission puissent l’être également. Dans le cas où tous les députés de la Commission auraient été infectés par le covid, qu’aurait-on fait ? Tout annuler ?
Savez-vous si d’autres députés se trouvent dans la même situation que la vôtre ?
Aucune idée. C’est possible. Mais, puisqu’ils font partie d’un groupe politique, la situation est plus simple pour eux. Un autre membre peut cosigner leurs amendements, qui peuvent ainsi être défendus. À la Commission des lois, il y a seulement deux députés non-inscrits : Emmanuelle Ménard et moi-même. Comme nous ne sommes pas d’accord sur la question du passe vaccinal, elle ne pouvait pas cosigner mes amendements.
Avez-vous reçu des soutiens de la part d’autres députés ?
Oui, de différents partis. Cette situation aurait pu arriver à n’importe quel député. Comme je suis seule à défendre mes amendements, il aurait été logique qu’ils soient pris en compte dans une démocratie en bonne santé.
Qu’avez-vous pensé de l’audition d’Olivier Véran ?
J’ai pu suivre l’audition de Monsieur Véran en visioconférence. Je pense qu’ils avaient l’envie de mettre en place le passe vaccinal depuis longtemps. À titre personnel, je suis vaccinée et je pense que le vaccin est nécessaire pour endiguer la pandémie. Mais je suis tout à fait disposée à entendre les positions des personnes qui ne souhaitent pas se faire vacciner. C’est une question de liberté.
Sur le passe vaccinal comme sur d’autres mesures, ils sont incohérents. Par exemple, interdire à une personne de manger debout un sandwich à un comptoir de bar… Il suffit de lui mettre un tabouret et il aura le droit de le manger au comptoir. Toutes ces consignes sont idiotes ! Il n’y a pas d’autre mot. Elles n’avanceront à rien.
Il aurait surtout fallu mettre en place des mesures pour l’hôpital qui se porte très mal : remettre des lits plutôt que d’en supprimer, et donner aux gens l’envie de travailler dans les hôpitaux pour ne pas se retrouver dans cette situation. Combien de personnes sont-elles positives et combien de personnes sont-elles admises ? Je crois que le chiffre est vraiment binaire. Pourquoi est-ce important ? Parce que l’hôpital n’est pas en capacité de suivre. Et on ne fait rien pour améliorer la situation. Au bout de deux ans de pandémie, on en est encore à déprogrammer des opérations pour des gens qui en ont besoin. Les soignants eux-mêmes se plaignent. On empêche les gens de vivre et on ne fait rien pour les lits ?
Un lit de réanimation est inutile sans infirmières et réanimateurs pour s’en occuper. Il sera intéressant de suivre le débat de lundi car le problème est fondamental. Mais, de toute façon, depuis quatre ans et demi, la majorité refuse les amendements qui ne viennent pas d’elle – au mieux, elle les reprend à son compte pour en proposer des similaires…
Qu’en est-il de votre lettre au Conseil constitutionnel dans laquelle vous leur demandiez un avis sur le refus de l’Assemblée de tenir compte de vos amendements ?
Ils m’ont répondu, me disant que ce n’était pas de leur fait et qu’ils ne pouvaient rien faire. Nous réfléchissons à une saisine avec mon assistante. Il n’est pas normal qu’on demande des efforts à la population et que rien ne soit fait pour que les députés ne puissent exprimer la parole de ceux qu’ils représentent.
Voir aussi : La lettre de Marie-France Lorho au Conseil constitutionnel
À l’Assemblée, il n’y a toujours pas de passe – on connaît l’argument de la Constitution, mais ce qui interpelle, c’est de l’avoir maltraitée pour tous les Français et de maintenir cette exception pour les députés ?
Exactement, en vertu de la Constitution, il est interdit d’empêcher à un député l’accès à l’Assemblée, mais je trouve cela contestable. On demande aux Français un passe sanitaire pour entrer dans des lieux publics, mais les députés ne doivent pas en présenter un pour entrer à l’Assemblée. Ce n’est pas normal.
Auteur(s): FranceSoir