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Aujourd’hui à Paris, 30 % des lits dans les urgences neuro-vasculaires sont fermés faute de personnel », dénonce Rémi Salomon

12/11/2021

« On est dans une situation où, dans quelques mois, on peut avoir un effondrement de l’hôpital », a prévenu Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP, vendredi 12 novembre sur franceinfo. « Il faut un signal fort dès maintenant » de la part du gouvernement pour retenir les professionnels de santé qui ont envie de partir, « et il y en a beaucoup« , a-t-il souligné.

« La situation à l’hôpital en ce moment est catastrophique » en région parisienne et « très très inquiétante dans beaucoup d’autres régions », estime-t-il, précisant que cela « ne date pas d’hier, c’est la conséquence d’une politique qui a été menée depuis des années où on a donné des moyens à l’hôpital uniquement sur des critères budgétaires. On fixe le budget de l’hôpital a priori, sans tenir compte des vrais besoins ».

Un manque de personnel criant

« Ce qui ne va pas, c’est qu’on manque de personnel. Cela fait des années », dénonce-t-il. « Il y a deux ans, pendant la dernière épidémie de bronchiolite, j’alertais sur le fait qu’on envoyait des nourrissons à 200 km de Paris parce qu’on n’avait pas de places pour les hospitaliser. Il manque surtout du personnel infirmier, il y a aussi un manque de médecins, il y a des services d’urgences qui ferment faute de médecins, il y a des blocs opératoires qui ne tournent pas parce qu’on manque d’anesthésistes-réanimateurs et d’infirmières-anesthésistes », détaille-t-il.

« Des interventions chirurgicales urgentes sont reportées, un gamin qui a une fracture qu’on doit opérer en urgence peut attendre deux ou trois jours, on a été obligés de refuser une greffe de foie récemment pour un enfant. »