
Auteur/autrice : admin5077

MONTRÉAL — Ce qui s’est passé dans les CHSLD lors de la pandémie est une « honte nationale », estime la conjointe d’un homme qui y a contracté la COVID-19, bien qu’elle soit convaincue qu’il est plutôt mort de déshydratation et d’un manque de soins.
Yvan Luc Brodeur est décédé le 29 avril 2020 à l’hôpital, mais a passé les derniers mois de sa vie au CHSLD René-Lévesque de Longueuil.
Cet établissement était l’objet cette semaine d’une partie de la vaste enquête publique de la coroner Géhane Kamel, chargée de faire la lumière sur les décès survenus dans les CHSLD et autres résidences pour aînés et personnes vulnérables lors de la première vague de la pandémie de COVID-19.
Au CHSLD René-Lévesque, 118 résidants ont été infectés par la COVID-19 au printemps 2020 et 54 d’entre eux ont succombé à la maladie.
Micheline Guimond a témoigné cette semaine, mais avant même de savoir que le cas de son conjoint serait choisi pour étudier ce CHSLD, elle avait écrit une lettre à la coroner en chef Pascale Descary en septembre dernier pour dénoncer ce qu’a vécu l’homme qui partageait sa vie.
« Je considère que ce qui s’est passé dans les CHSLD est une honte nationale », lui écrit-elle.
Cette portion de l’enquête a ainsi mis en lumière l’apport important des aidants naturels : lorsqu’ils n’ont pu visiter leurs proches ni aider à leur donner des soins durant la pandémie, leur absence s’est fait durement sentir.
Comme dans bien d’autres de ces résidences, il manquait de personnel au CHSLD René-Lévesque avant la crise sanitaire, une situation qui s’est aggravée lors de celle-ci, ont relaté plusieurs témoins depuis lundi.
Mercredi, une préposée aux bénéficiaires a expliqué que lorsqu’elle voyait la famille d’un résidant arriver à l’heure d’un repas, elle « était très contente ».
Faire manger 16 résidants, c’est dur, a-t-elle rapporté. L’aide de la famille la soulageait : « ça nous enlevait une charge de travail »…

La Russie et le Confinement


Les limites de la vaccination exposées au grand jour ? Des cas de Covid-19 ont explosé en mars dans une maison de retraite aux États-Unis dont les résidents étaient pourtant vaccinés à plus de 90 %, à la suite de l’introduction d’un variant par un membre non vacciné du personnel, a révélé une étude de la principale agence de santé publique américaine publiée mercredi. Le virus s’est ensuite propagé dans cet établissement du Kentucky, contaminant 44 personnes, dont 24 résidents et 20 membres du personnel soignant, dont 18 et 4, respectivement, avaient pourtant reçu deux doses du vaccin Pfizer, dénombre cette étude des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).
C’est du pur mercenariat qui encourage certains médecins à piétiner leur conscience sauf que ça ne les protégera pas des futurs plaintes au pénal en cas d’accident vaccinal grave. Il faudra assumer ensuite les plaintes à l’Ordre puis au tribunal judiciaire pendant des années.
La rémunération des médecins pour chaque vaccination effectuée permet à ces praticiens d’obtenir des rémunérations très importantes, ce qui a choqué et agacé de nombreux professionnels de santé.
’Assurance maladie a annoncé mettre fin à cette pratique le 14 avril.
Leur travail est indispensable, mais à quel prix ? Depuis le début de la campagne vaccinale, et plus encore depuis l’ouverture de nombreux vaccinodromes à travers le pays le 6 avril, des médecins libéraux participent à l’effort de vaccination. Cependant, comme le soulève France 3 Provence Alpes Côte d’Azur, leur cadence rapide d’injection a un coût élevé pour la sécurité sociale. À raison d’une soixantaine de patients vaccinés quotidiennement, ces médecins, payés à l’acte, ont une activité particulièrement lucrative. Selon nos confrères, ils gagnent environ 1.800 euros pour quatre heures de travail, soit 750 euros de l’heure.
Cette pratique a été mise en lumière par Le Canard enchaîné dès le 1er avril, sous le titre « Des toubibs bien soignés pour piquer ». Et elle surprend, voire choque, jusque dans le milieu hospitalier, où infirmiers et aides-soignants ne manquent pas de rappeler régulièrement combien ils aimeraient voir leurs salaires revus à la hausse. Lundi 12 avril, le ministère de la Santé a d’ailleurs annoncé une hausse de leurs salaires dans le cadre du Ségur de la Santé.