Publié le 08/12/2020 à 17:09
l’essentielDes estimations d’Unicancer avancent que le premier confinement mis en place en raison du Covid-19 pourrait entraîner entre 1000 et 6000 décès supplémentaires de patients qui n’ont pas été détectés suffisamment tôt ou qui n’ont pas pu suivre leurs soins.
Le Covid-19 va-t-il être à l’origine de décès de malades du cancer en France ces prochains mois ? Oui, estime Unicancer qui regroupe les dix-huit centres de lutte contre le cancer en France et traite environ 25 % des patients. Entre 1000 et 6000 malades du cancer pourraient mourir dans les années qui viennent. Ces patients n’ont pas consulté de spécialiste pendant le confinement, par peur du virus, ou faute de trouver un spécialiste disponible.
Selon l’étude menée par Unicancer, la baisse des nouveaux patients pris en charge a diminué de 6,8 % sur les sept premiers mois de l’année 2020. La chute a été particulièrement importante en avril et en mai avec un recul de 21 %. La baisse du nombre de nouveaux diagnostics dépasse les 20 % dans certains établissements.
Les conséquences d’une absence de rendez-vous chez le spécialiste, le radiologue ou le centre anti-cancer, en cas de symptôme suspect, seront différentes selon le type de tumeur ou de cancer. Les retards de dépistage du cancer du sein, du poumon ou du côlon son particulièrement inquiétants. Toutefois, le président d’Unicancer Jean-Yves Blay chiffre à « 6 % de plus de risque de décès par mois de retard ». Un chiffre très important. « Pour les patients que l’on connaissait déjà, tout va bien, le suivi a eu lieu en temps et en heure. Le problème, l’inquiétude, c’est pour les nouveaux ».
Les chiffres de l’impact du second confinement ne sont pas encore connus mais cette fois, contrairement au premier qui a duré 55 jours, les patients ont pu continuer à fréquenter les centres anti-cancer.
257 000 personnes sont mortes d’un cancer en France en 2019.