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Coronavirus : 200.000 soignants toujours pas vaccinés

INFO RTL – Les plus nombreux à avoir reçu leur première dose sont les libéraux, vaccinés à 93%.

L’obligation vaccinale entre en vigueur dans deux semaines pour les soignants. Le 15 septembre prochain, ceux qui n’auront reçu aucune dose de vaccin ne pourront plus venir travailler dans les hôpitaux, les Ehpad, en pharmacie et dans les cabinets de médecins. Où en est la vaccination des soignants aujourd’hui ? Comment s’organisent les contrôles ?

Est-ce qu’il reste encore beaucoup de soignants non-vaccinés ? Non, l’immense majorité a reçu au moins une première dose. Il y a eu un pic de prise de rendez-vous début août, quand les soignants ont compris qu’ils n’auraient bientôt plus le choix. Les plus nombreux à avoir reçu leur première dose sont les libéraux (les pharmaciens, généralistes, infirmiers en ville), vaccinés à 93%. En Ehpad et à l’hôpital, on est à 87%. 

Au total, 89% de tous les soignants ont reçu une dose. Selon nos calculs, cela représente environ 200.000 soignants non-vaccinés.

Un nouveau pic mi-septembre ?

Ces 200.000 soignants, notre système de santé ne peut pas s’en passer. C’est pourquoi le ministère de la Santé reste optimiste. Il estime qu’une partie de ces non-vaccinés joue la montre et attend le tout dernier moment pour le faire. C’est pourquoi il compte sur un nouveau pic de rendez-vous chez les soignants quelques jours avant l’entrée en vigueur de l’obligation. À l’hôpital, on espère ainsi passer de 87% de premières doses aujourd’hui, à plus de 90% d’ici deux semaines.À lire aussi

Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine à Paris.

Et comment on va contrôler tout cela ? Ce sont les Agences régionales de santé qui devront contrôler la vaccination des professionnels libéraux. Mais pour le moment, les ARS que nous avons contactées ne savent pas encore comment vont s’effectuer ces contrôles.

Pour les hôpitaux et les Ehpad en revanche, ce sont les directeurs qui seront responsables. Chaque établissement choisit sa méthode : par exemple, un contrôle physique à l’entrée comme pour le public. D’autres préfèrent demander à leur personnel d’envoyer leur certificat de vaccination aux RH. Le CHU d’Angers a lui par exemple opté pour une application smartphone, interne à l’hôpital, dans laquelle les salariés devront entrer leurs QR Code.

Quelles sanctions ?

Que risquent les soignants qui ne sont pas totalement vaccinés ? Il y a 2 cas de figure : ceux qui ont déjà reçu leur première dose, et qui sont en attente de la deuxième. Eux, auront droit à un délai de tolérance jusqu’au 15 octobre. Ils pourront continuer à venir travailler mais devront se tester toutes les 72 heures. Des tests pour les non vaccinés, c’est d’ailleurs déjà obligatoire aujourd’hui et les soignants qui refusent les tests sont parfois renvoyés chez eux.

L’autre cas de figure au 15 septembre concernera les soignants qui n’auront reçu aucune dose. Pour eux, ce sera la suspension de leur contrat de travail. Ils ne pourront plus venir travailler, ni être payés. Cette sanction prendra fin dès que le salarié aura au moins reçu une dose, et elle pourra durer maximum 1 mois. Une fois passé ce délai, s’il n’est toujours pas vacciné, une procédure sera engagée en vue de nouvelles sanctions qui pourront aller jusqu’au licenciement.