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« Possible surrisque de myocardites après la 2è dose, surtout chez les hommes jeunes »

Par Le Parisien Le 23 octobre 2021 à 11h01

La balance bénéfice/risque est toujours positive. Mais les résultats d’un rapport mené par les Centres régionaux de Pharmacovigilance de Lille et Besançon montrent qu’il existe, potentiellement, un surrisque de myocardite avec le vaccin Moderna.

Sur 10 millions d’injections réalisées, 106 cas de myocardites ont été rapportés depuis le début de la campagne de vaccination. Les symptômes les plus fréquents d’une myocardite s’apparentent à ceux d’une grippe – fièvre, maux de tête, maux de gorge… – mais peuvent s’ajouter dans les cas les plus sévères une douleur au niveau de la poitrine, une arythmie ou encore un essoufflement à l’effort et même au repos.



« Le taux de notification est plus élevé chez les garçons de moins de 30 ans, en particulier après la deuxième injection et dans la tranche d’âge entre 18 et 24 ans », précise le rapport publié ce vendredi. La répartition est la même pour Pfizer, même si les taux sont bien moins élevés.

Dans la tranche des 12-17 ans, les chiffres « suggèrent les mêmes conclusions, mais elles sont encore trop préliminaires pour pouvoir conclure à une potentielle différence entre les deux vaccins à ARN », ajoute le document.

Déjà suspendu pour les rappels

Le document précise que « les données françaises de pharmacovigilance suggèrent que, dans une population de moins de 30 ans, Spikevax (le vaccin Moderna) est potentiellement associé à une fréquence plus élevée de myocardites, en particulier chez les hommes et après la deuxième injection ». « Ces nouvelles données ne remettent pas en cause à ce jour le rapport bénéfice/risque des vaccins contre la Covid-19 », commente de son côté l’Agence nationale de sécurité du médicament.

La semaine dernière, la Haute Autorité de santé a recommandé de ne plus utiliser – temporairement – Moderna pour les rappels justement en raison du potentiel risque de péricardites et de myocardites plus important, notamment chez les jeunes. Rapidement, la Direction générale de santé a annoncé suivre ces recommandations.