uteur(s) : Dr Gérard Maudrux, pour FranceSoir – 21/03/2021 – 9:19
Le reconfinement aurait sans doute pu être évité, on avait tout ce qu’il fallait. Le traitement préventif du Covid existe, testé et efficace à plus de 90 %. Aucune étude ne le contredit. Il n’a pas été utilisé, car bloqué par certaines personnes qui se reconnaîtront, et qui auront sans doute un jour des comptes à rendre.
En avril 2020, ce traitement a été utilisé dans un Ehpad à Fontenay-aux-Roses, touché par la Covid. 10 membres du personnel sur 32, et 25 pensionnaires sur 68 (avec PCR+) au moment où Cali publie son étude en Australie. 10 sur les 25 pensionnaires recevront de l’Ivermectine (une dose unique, 0,2 mg/kg). Sur les 10 traités (moyenne d’âge 83,5 ans, 3 comorbidités en moyenne), un décèdera (traité 15 jours après son PCR positif, soit un peu tard). Sur les 15 non traités (moyenne d’âge 81,8 ans, 3 comorbidités également), il y aura 5 décès.
Quelques semaines plus tôt, dans un autre Ehpad en Seine et Marne, sévissait une épidémie de gale. 69 résidents et 52 membres du personnel ont été traités par Ivermectine. Age médian des pensionnaires, 90 ans. Dans 45 Ehpad du département, il y a eu dans cette période 150 décès, et bien que touché comme les autres (11 PCR positifs), il n’y a eu aucun décès dans l’Ehpad sous Ivermectine.
Les résultats de la première observation ont été présentés au comité REACTing à l’INSERM le 4 mai 2020. Une demande a été faite pour pouvoir faire une étude dans plusieurs Ehpads afin de vérifier cette efficacité, sous contrôle des autorités. Des fonds avaient été trouvés, et une grosse chaîne d’Ehpads, déjà fortement touchée par les décès, était partante. Refus de l’INSERM. On ne traite pas, on ne cherche pas à traiter, et les autorités à cette date étaient parfaitement au courant de cette opportunité. En un mois, on pouvait être fixé, on a refusé de savoir si cela marchait.
Depuis, une douzaine d’études dans le monde ont été faites pour tester l’Ivermectine en prévention du Covid. L’addition des résultats de ces études donne 85% d’efficacité.
En Argentine, dans quatre hôpitaux différents, qui n’ont pas communiqué entre eux pendant l’expérience, on a testé le produit avec 1200 soignants au contact de patients Covid. 800 ont reçu le produit, 400 autres non. Après 2 mois et demi, un bilan a été fait : aucun des 800 traités n’a attrapé le Covid, 237 des 400 non traités l’ont attrapé, soit 58%. Résultats sans appel. Outre cette publication, il y a en prévention 11 études portant sur 7011 patients, avec des résultats globaux de 89% d’efficacité.
Ce n’est pas le seul blocage de nos autorités concernant une recherche de traitement pouvant améliorer la situation. Il y a eu aussi ce produit tout bête, largement utilisé et ne coûtant rien, étudié par un chercheur français nobelisable pour d’autres travaux, testé chez l’animal, et qui pourrait bloquer le choc cytokinique. L’étude vient de démarrer, mais après avoir été bloquée sept mois. (un prochain billet sur le sujet).
Non, on n’a pas cherché à traiter le Covid chez nous. De nombreuses études ont été faites à l’étranger, sur nombre de produits. N’ayant rien, il était logique de tester des produits éprouvés pouvant avoir une efficacité, s’il n’y a pas de risques. On ne demande pas forcément de réussir ou de trouver, mais au minimum d’essayer au lieu de laisser mourir les gens sous Doliprane et Rivotril. ”Guérir parfois, soulager souvent, soigner toujours » disait Ambroise Paré.
Qui a cherché ? Le Bengladesh, l’Inde, l’Argentine, la Colombie, l’Iran, l’Irak, République Dominicaine, etc. Pourquoi ? Il n’y a plus de chercheurs dans les grands pays ? On les empêche de chercher ? De plus pourquoi ces pays, dont le nôtre regardent avec dédain le travail de ces pays, comme s’ils n’avaient pas de leçons à recevoir ? Complexe de supériorité ?
L’explication est-elle simplement une histoire de gros sous ? Les pays les plus riches s’en sont remis entièrement à l’industrie pharmaceutique pour chercher, industrie qui ne vit qu’avec des produits rentables pour financer la recherche. C’est aux États à s’occuper de ces produits « financièrement orphelins », ils ont failli. A l’inverse, les pays qui ont moins de ressources, qui intéressent moins le « Big Pharma », ont bien été obligés de chercher, et qui cherche trouve. Il n’y a que ceux qui ne cherchent pas qui ne peuvent pas trouver. Avec tous les moyens dont les pays dits civilisés et riches disposent, après un an, ils n’ont trouvé aucun traitement ? Pour info, le vaccin n’est pas un traitement de la maladie, c’est du préventif, pas du curatif, et on aurait dû s’occuper des deux.
Qu’est-ce que REACTing cité plus haut ? Tout d’abord cet organisme a fusionné en janvier avec l’ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida née en 1988), devenue ANRS/Maladies infectieuses émergentes, et est dirigée par le Pr Yazdanapanah.
Son rôle ? Je la cite : « L’un des objectifs principaux est d’identifier les lacunes de la recherche et de favoriser l’émergence de projets innovants et collaboratifs…. pour lancer des projets considérés comme prioritaires et accompagner leur mise en œuvre urgente ». Grande efficacité en 2020, j’ai l’impression qu’ils ont confondu « identifier » avec « créer » des lacunes, « favoriser » avec « empêcher » l’émergence de projets, oubliant l’ »urgence » au passage, d’où les brillants résultats depuis 1 an.
Il y a 12 groupes de travail. Il y a un groupe de travail sur la priorisation des traitements, ayant « pour mission d’évaluer les propositions thérapeutiques actuelles contre la Covid-19 ». Qu’ont-ils évalué depuis u an ? Ici la liste des molécules prioritaires. Rien à voir avec ce qui de par le monde semble montrer une action à confirmer d’urgence et pouvant rapidement être mis sur le marché. Aucune ne correspond à une remontée d’informations de médecins traitants en première ligne. Ce qu’ils constatent est ignoré. Nous avons affaire à des théoriciens, pas des médecins.
Je cite : Eculizumab, Molunipiravir, AZD7442, CT-P59, Interféron, Plasma de convalescents, Telmisartan, Tocilizumab,.. On trouve quand même une étude sur l’Aspirine pour son effet anti-aggrégant. Il y a belle lurette que cet effet est connu de tous les médecins, largement utilisé par les cardiologues et les généralistes, craint par les anesthésistes et chirurgiens, point besoin de l’Inserm pour le savoir. De plus l’Aspirine a été déconseillée dès le début au profit du Doliprane. Ce n’est pas pour autant que cela a été rétabli une fois que les problèmes de coagulation induits par la Sars-Cov-2 ont été connus.
Grâce à tous ces spécialistes, nous en sommes toujours au même point depuis un an. A cette date, on avait dit aux médecins : « stop, ne prescrivez plus rien sinon Doliprane, on lance une grande étude européenne (Discovery) pour vous dire quoi prescrire ». Le président avait annoncé à la télévision que nous aurions des résultats préliminaires après 3 semaines. Après 52 semaines, on attend toujours, et tout ce qu’on a vu ce sont des distributions de médailles pour tous ces grands découvreurs de remèdes, mais de remèdes, point. De Gaulle disait « des chercheurs qui cherchent on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche », malheureusement on est encore descendu d’un cran, car des chercheurs qui cherchent, on n’en trouve plus !
Parmi les autres produits bloqués, il y a l’azithromycine et les macrolides. Cela fait un an que des médecins disent constater que les antibiotiques empêchent nombre d’hospitalisations et de décès. Cela fait un an que l’Ordre des médecins veut les empêcher de s’exprimer. Cela fait un an que les organismes censés organiser des recherches les ignorent. Cela fait un an que le Directeur de la Santé envoie mails sur mails aux médecins pour leur dire de ne pas en donner. Et il a fallu un an pour qu’on commence à reconnaître du bout des lèvres que tous ont eu tort. Il y a 2 jours, le ministre de la Santé a dit que l’on pouvait en donner (en préventif) pour éviter une pneumonie. (sa déclaration, à partir de 30′). On a aussi freiné récemment Pasteur Lille et son Clofoctol.
On sait depuis un an qu’il y a des produits qui peuvent protéger les patients les plus fragiles, qui peuvent les traiter, qui peuvent protéger les cas contacts au lieu de les isoler, mais on a décidé qu’ils n’existaient pas, sans prendre la peine de regarder. Le résultat du refus de soins est là, 90 000 décès, urgences saturées, troisième vague et reconfinement.
« Tis the time’s plague when madmen lead the blind. (William Shakespeare, Le roi Lear)*
*« Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles.
Les articles du Dr Gérard Maudrux sont à retrouver sur son blog (nouvelle adresse).